mercredi 19 septembre 2018 à 20h
FESTIVAL ANTIFASCISTE
- Mercredi 19/09 - 20h - L'Etincelle
Les liens entre police et extrême-droite dans un état sécuritaire.
La question des violences policières s'impose comme l'un des enjeux de notre époque. Il ne se passe pas une semaine sans que la répression ne s'invite dans l'actualité, dans nos vies, dans nos luttes. Dans un système raciste et capitaliste, la police est le bras armé des idées du pouvoir, qui applique les idées d'extrême droite. C'est elle qui expulse les exilé·e·s, qui procède aux contrôles au faciès, qui réprime les contestations, qui tue et mutile des fils et filles d'immigré·e·s dans les quartiers périphériques.
Sur le plan électoral, plus d'un policier sur deux vote pour le Front National. Ces dernières semaines, un groupuscule armé, qui préparait des attentats contre les musulmans, a été arrêté. Il était composé de policiers et de militaires. Une partie des forces de l'ordre se radicalise.
Cette soirée se propose d'explorer les liens entre la police et l'extrême droite, et d'évoquer l'ensauvagement de la répression et du racisme d'État. Animé par nos camarades nantais·e·s.
Pour beaucoup, les mots « fascisme » et « fasciste » renvoient à une période historique passée et révolue - celle des années 30 - dont nous serions désormais à l'abri.
Pour nous, reléguer ces mots au passé ne fait qu'occulter et masquer une réalité où les bases de cette idéologie nauséabonde se font de plus en plus présentes dans notre quotidien.
Si à chaque élection, la majorité crie victoire pour avoir empêchée le danger fasciste - à savoir le FN - d'accéder au pouvoir, peu semble prendre conscience que certaines de ses idées sont bien présentes - et ce depuis longtemps - dans les institutions. Depuis plusieurs décennies, on ne peut que constater un durcissement des politiques, qui n'ont rien à envier à celles proposées par le FN et les groupes d'extrême-droite.
Comment peut-on qualifier autrement que de « politiques d'extrême-droite » les politiques menées depuis plusieurs années en matière d'accueil des exilé·e·s ?
Comment peut-on qualifier autrement que de « politiques d'extrême-droite » la répression subie par les militantes et militants des mouvements sociaux ?
D'ailleurs, les institutions et les milices d'extrême-droite savent très bien travailler ensemble - ou a minima les premières savent très bien fermer les yeux lors des actions de ces dernières.
Les exemples sont nombreux mais nous pouvons citer cette expulsion à la Fac de Montpellier, fin mars dernier, lors du récent mouvement étudiant, par une milice d'extrême-droite soutenue par le doyen de la Fac de droit.
Nous pouvons également citer la très médiatique opération de Génération Identitaire, le 21 avril dernier, voulant stopper l'arrivée d'exilé·e·s au col de l'Échelle en toute impunité, malgré le caractère illégal de la chose, pendant que des militant·e·s antifascistes, se retrouvent inculpé·e·s pour avoir aidé·e·s des migrant·e·s à poursuivre leur route en France.
Nous le savons, toutes ces politiques antisociales sont un terreau fertile pour la propagation des idées d'extrême-droite. Jouant sur la peur de l'exclusion et/ou des différences, certains discours visent à
diviser les individu·es. Ainsi, les salarié·e·s et chômeurs·euses se trouvent renvoyé·e·s dos à dos et le président n'hésite pas à faire de même entre les chemintot·e·s et les agriculteurs·trices, dans une perpétuelle chasse aux « privilégié·e·s ».
Plutôt que de nous diviser, nous misons sur une réelle solidarité entre celles et ceux d'en bas, d'où qu'ils·elles viennent, et sur un antifascisme large incluant la lutte contre le racisme, pour l'égalité entre femmes et hommes et plus globalement contre toute forme de domination et d'oppression.
Afin de montrer que cet antifascisme est capable de mobiliser, nous vous invitons à Angers le 22 septembre 2018 pour une grande manifestation !
Le fascisme, c'est nulle part !
Ni dans les rues, ni au pouvoir !
Source : message reçu le 13 septembre 12h