samedi 30 avril 2016 à 20h30

Une bouteille dans la mer de Gaza

de Valérie Zenatti

Lecture théatralisée par la Compagnie les Trois T

Tal, une jeune israélienne de 17 ans, envoie une bouteille à la mer. Elle souhaite entrer en relation avec une palestinienne vivant à Gaza et qui comme elle aurait envie de savoir comment la vie se passe de l'autre côté. C'est Naïm, un jeune Palestinien de 20 ans, qui lui répond. La relation qui s'engage par E-mail s'avère très inattendue. Tal demande, analyse, exprime facilement ses sentiments. Naïm attaque, se sent menacé, manie l'humour et la provocation. Elle se prend au sérieux mais elle sait s'excuser. Il sait prendre du recul et faire preuve de sollicitude. La relation qu'ils nouent a toutes les caractéristiques d'une relation amoureuse naissante. C'est un drôle de jeu. Qui est le chat ? Qui est la souris ?
Un texte d'une grande sensibilité qui aborde la question délicate du conflit israélo-palestinien à travers la relation de deux personnes qui se découvrent.

« De par la nature de l'œuvre originale, cette petite forme théâtrale reste une lecture, même si la mise en espace en fait un spectacle à part entière. Tal et Naïm doivent se parler à travers un écran, ils se lisent mutuellement mais s'adressent également au public puisqu'ils écrivent aussi pour eux-mêmes. Il y a donc deux supports de lecture : ordinateur et support papier, ce qui permet une plus grande mobilité.
La scénographie est un plateau nu dans un espace bi-frontal. Deux tables, deux ordinateurs. Chaque personnage a son espace à l'intérieur même du public qui se fait face, chacun dans son pays. Le public se trouvera donc en position d'observateur mais de sujet aussi, puisque forcément du côté de Tal ou de Naïm. L'espace vide créé au milieu, tel une bande, est celui de la toile, celui de leurs échanges, de leur jardin secret, de leur rencontre virtuelle mais tangible qu'ils occupent tour à tour.
Le parti-pris de lecture est de donner une voix au texte, sans interpréter de personnages, pour laisser le public entrer dans l'univers de l'auteur. Soyons passeurs de mots, faisons résonner ce qui nous touche dans le texte, sans sur-jouer, sans théâtralisation inutile. »


Katina Loucmidis et Sylvain Wallez, directeurs artistiques

Possibilité de rencontre avec les comédiens à l'issue du spectacle

Source : message reçu le 5 avril 16h