jeudi 10 avril 2014 à 18h30

L'évolution des édifices hospitaliers du XVIIe s à nos jours

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les hôpitaux n'offraient pas une architecture propre même si leur caractère d'édifice public dans l'espace urbain eut tendance à s'affirmer.
A partir des réflexions des médecins et architectes publiés après l'incendie de l'hôtel-Dieu de Paris en 1772, naquit un parti architectural spécifique, appelé par la suite système pavillonnaire, qui allait se décliner avec quelques nuances jusqu'au jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. Pareille conception architecturale novatrice était en fait sous-tendue par l'antique doctrine aériste.
Une plus juste appréciation de la transmission des germes sous l'influence des élèves de Pasteur, minorant le rôle de l'air, jointe au renchérissement du prix des terrains en ville, fit abandonner, à partir des années 1930, le système pavillonnaire auquel fut substituée, presque sans transition, une construction à la fois compacte et de grande hauteur et ce au nom de la fonctionnalité du service des malades.
Dans les années 1980 la grande hauteur fut abandonnée, partie pour raisons de sécurité, partie au nom de la notion fourre-tout d'humanisation, et l'on en revint à un type de construction plus basse et plus éclatée sans abandonner pour autant une certaine compacité, gage de fonctionnalité.

Pierre-Louis LAGET l chercheur, service du patrimoine culturel
de la région Nord-Pas-de-Calais

Source : http://www.matp-angers.eu/L-evolution-des-edi...